Nous sommes partis pour deux ans comme volontaires de Solidarité Internationale avec la Délégation Catholique pour la Coopération. Pour quelles raisons avons-nous décidé de partir vivre cette expérience ?
1/ Vivre une expérience interculturelleCeux qui nous connaissent savent à quel point nous aimons découvrir de nouveaux horizons, de nouveaux paysages, de nouveaux visages, de nouvelles cultures...
Notre séjour à Madagascar, l’été 2007, nous a ravis. Cependant, il y a eu des moments de frustration de ne pas pouvoir aller plus loin dans la rencontre et la découverte de l’autre. Nous recherchons à dépasser le statut de touriste en souhaitant vivre au quotidien avec les personnes d’un pays plus pauvres : qu’est ce qui les fait avancer, vivre, rire, pleurer, rêver ? C’est pour ça que nous avons choisi une période assez longue pour pouvoir vraiment vivre avec les gens. En deux mots, c’est vivre la fraternité au quotidien.
Nous apportons notre culture, le fruit de cet échange culturel devrait créer un enrichissement mutuel.
2/ Favoriser le développement d’un pays du SudAprès nos études et 3 années d’expériences professionnelles, nous avons beaucoup appris, beaucoup reçu. Nous souhaitons apporter un peu de nos compétences que nous avons acquises en France pour les mettre au service des plus pauvres. La pauvreté est à multiples visages, l’un d’eux est une pauvreté de l’éducation.
Vivre la coopération signifie donc pour nous co-contruire, partager des expériences de travail, insuffler un esprit nouveau, transmettre un savoir, accompagner et essayer de rendre pérenne un projet. Nous sommes conscients que nous ne faisons que passer 2 ans au Honduras. Il y avait, il y a et il y aura une vie à Olanchito avec ou sans volontaires français.
Nous nous engageons pour le développement d’un quartier ou d’une école…
Certes nous n’allons pas sauver le monde, mais si nous pouvons contribuer à mettre une petite goutte d’eau dans l’océan du développement.
Dans nos motivations de départ, il y a aussi comme un cri de révolte face à la pauvreté. Nous sommes au XXI siècle, la technologie n’a jamais été aussi poussée mais pourtant les gouvernements des pays riches et pauvres, les institutions mondiales, les ONG n’ont pas réussi à trouver les solutions pour éradiquer la pauvreté de la planète. Nous souhaitons apporter notre contribution à notre niveau pour réduire cette pauvreté.
3/ Vivre un changement radicalComme cadres parisiens, nous faisions partis des privilégiés de la planète. En France, nos boulots, collègues, amis, familles nous les aimons. Partir en coopération c’est aussi quitter. Quitter pour mieux retrouver ? Quitter pour savoir ce qui est essentiel dans nos vies ? C’est une quête à laquelle nous tenterons d’apporter des réponses.
Il en va de vivre en simplicité. En coopération, nous sommes payés pour pouvoir subvenir à nos besoins les plus simples. Il s’agit de redécouvrir tous les besoins les plus nécessaires. Nous divisons nos revenus par 15. Certes, le pouvoir d’achat au Honduras est plus bas. Ici, nos salaires équivalent à des bas salaires locaux. La simplicité c’est voir ce qui dans notre consommation, ici et en France, est vraiment indispensable pour vivre… Cela nous permet d’avoir le même niveau de vie que nos amis honduriens, d’éviter les pièges des riches occidentaux. Bien que nous essayons de réduire les différences pour nous mettre au niveau des nos amis honduriens, serons-nous toujours considérés comme des « blancs » ?
4/ Partager une expérience unique en coupleNous sommes très heureux de partir en couple. Cette expérience fait partie des « grains de sel » que nous avons souhaités à notre couple lors de notre mariage. Nous souhaitons que notre couple puisse s’ouvrir à d’autres amitiés et s’enrichir de cette période de coopération. De plus, notre départ va nous permettre de découvrir des facettes de l’autre et de chacun de nous.
La transmission de notre expérience de couple, de notre Amour peut être une clé de notre coopération dans un pays où la famille est éclatée.
5/ Vivre un engagement de Foi et d’EgliseA Paris, catholiques pratiquants, nous étions des simples consommateurs, ne trouvant pas le temps ou l’envie de nous investir dans notre paroisse. En partant comme volontaires, nous espérons pouvoir nous investir dans la paroisse, chose un peu plus facile étant donnée qu’ici à Olanchito, nous travaillons pour la Paroisse San Jorge et sommes en contact quotidien avec les 4 Pères mexicains.
En tant que volontaires de la Délégation Catholique pour la Coopération, nous sommes envoyés par l’Eglise de France.
Partir envoyés par l’Eglise, pour nous c’est agir pour le plus pauvre, en reconnaissant les valeurs de l’Eglise d’Amour, de charité, de fraternité entre les hommes. Ces valeurs sont partagées dans chacune des Eglises du monde !
Nous plaçons notre mission dans l’action au service de l’autre.
Merci à Laure, François-Xavier et Antoine qui ont su éveiller les aspirations que nous avions.Merci à nos familles, amis et entreprises, qui nous ont soutenus dans notre projet.