vendredi 23 janvier 2009

Travail à la Bibliothèque

Depuis le début du mois nous travaillons tous les jours à la bibliothèque de la maison de la culture d’Olanchito. Notre travail consiste à recenser et saisir sur Excel tous les livres de la bibliothèque afin de créer un fichier. Ce fichier devrait permettre à la Bibliothécaire de savoir ce que contient sa bibliothèque et aux personnes venant emprunter un livre de savoir ce qu’ils peuvent emprunter. Il s’agit d’un travail long et poussiéreux, environ 5000 livres à répertorier avec environ 2 cm de poussière sur chaque livre, passionnant ! Après 2 semaines de boulot, nous avons recensés 2000 livres.


La bibliothécaire nous prépare chaque matin une pile de livres poussiéreux. Pour chaque livre nous rentrons la catégorie du livre d’après un classement universel des bibliothèques (une pensée pour Flo-Flo). Si, si , il y en a un universel, et nous sommes devenus imbattables : 972.83 Histoire du Honduras… 330 Economie… 371… Méthode d’enseignements…, ensuite viennent le titre, l’auteur, l’édition et la date d’édition.

Au début nous n’avions que notre ordi portable pour saisir les livres, nous nous relayions. Mais depuis la semaine dernière, nous avons un poste fixe. Xav a mis une demi-journée avec le directeur de la maison de la culture pour trouver ce poste. Il y a beaucoup d’ordinateurs à la maison de la culture, il y avait une bibliothèque digitale mais peu, très peu marchent victimes de vols de disque dur, virus et autres maladies informatiques. Il a fallu réunir un écran, un clavier, une souris et une unité centrale qui tous ensemble fonctionnent. Sacré jeu de combinaisons qui a duré une demi-journée !

L’idée est de mettre ce poste en libre accès avec cette base de données pour faciliter les recherches des utilisateurs.

Au fur et à mesure, nous nous rendons compte de l’ampleur de tache dans laquelle nous nous sommes impliqués et essayons de nous limiter à cette tâche. Pour moderniser et réorganiser toute la bibliothèque, c’est un poste à temps complet qui est nécessaire. Il y aurait une belle mission à faire à la bibliothèque pour un volontaire DCC. En effet, on se demande comment la bibliothécaire s’y retrouve, d’ailleurs nous pensons qu’elle ne s’y retrouve pas elle-même !

A côté de ce travail un peu rébarbatif, il y a la rencontre de la Profe Mina. C’est la bibliothécaire de la Maison de la Culture. Avec elle, on parle espagnol, elle nous tient informés des nouvelles du jour, elle est aux petits soins pour nous en nous offrant à manger et à boire, elle met chaque matin des feuilles d’arbre sous nos chaises pour qu’on ne se fasse pas piquer par les moustiques, tout en nous racontant un peu sa vie. Elle est en train de finir de construire une église, et notre vocabulaire et connaissance de la construction d’une église s’enrichit jours après jours. Et rien que pour cette rencontre ça vaut le coup de bosser à la bibliothèque !

lundi 19 janvier 2009

Etre volontaire DCC ça veut dire quoi pour nous ?

Nous sommes partis pour deux ans comme volontaires de Solidarité Internationale avec la Délégation Catholique pour la Coopération. Pour quelles raisons avons-nous décidé de partir vivre cette expérience ?

1/ Vivre une expérience interculturelle
Ceux qui nous connaissent savent à quel point nous aimons découvrir de nouveaux horizons, de nouveaux paysages, de nouveaux visages, de nouvelles cultures...
Notre séjour à Madagascar, l’été 2007, nous a ravis. Cependant, il y a eu des moments de frustration de ne pas pouvoir aller plus loin dans la rencontre et la découverte de l’autre. Nous recherchons à dépasser le statut de touriste en souhaitant vivre au quotidien avec les personnes d’un pays plus pauvres : qu’est ce qui les fait avancer, vivre, rire, pleurer, rêver ? C’est pour ça que nous avons choisi une période assez longue pour pouvoir vraiment vivre avec les gens. En deux mots, c’est vivre la fraternité au quotidien.
Nous apportons notre culture, le fruit de cet échange culturel devrait créer un enrichissement mutuel.

2/ Favoriser le développement d’un pays du Sud
Après nos études et 3 années d’expériences professionnelles, nous avons beaucoup appris, beaucoup reçu. Nous souhaitons apporter un peu de nos compétences que nous avons acquises en France pour les mettre au service des plus pauvres. La pauvreté est à multiples visages, l’un d’eux est une pauvreté de l’éducation.
Vivre la coopération signifie donc pour nous co-contruire, partager des expériences de travail, insuffler un esprit nouveau, transmettre un savoir, accompagner et essayer de rendre pérenne un projet. Nous sommes conscients que nous ne faisons que passer 2 ans au Honduras. Il y avait, il y a et il y aura une vie à Olanchito avec ou sans volontaires français.
Nous nous engageons pour le développement d’un quartier ou d’une école…
Certes nous n’allons pas sauver le monde, mais si nous pouvons contribuer à mettre une petite goutte d’eau dans l’océan du développement.
Dans nos motivations de départ, il y a aussi comme un cri de révolte face à la pauvreté. Nous sommes au XXI siècle, la technologie n’a jamais été aussi poussée mais pourtant les gouvernements des pays riches et pauvres, les institutions mondiales, les ONG n’ont pas réussi à trouver les solutions pour éradiquer la pauvreté de la planète. Nous souhaitons apporter notre contribution à notre niveau pour réduire cette pauvreté.

3/ Vivre un changement radical
Comme cadres parisiens, nous faisions partis des privilégiés de la planète. En France, nos boulots, collègues, amis, familles nous les aimons. Partir en coopération c’est aussi quitter. Quitter pour mieux retrouver ? Quitter pour savoir ce qui est essentiel dans nos vies ? C’est une quête à laquelle nous tenterons d’apporter des réponses.
Il en va de vivre en simplicité. En coopération, nous sommes payés pour pouvoir subvenir à nos besoins les plus simples. Il s’agit de redécouvrir tous les besoins les plus nécessaires. Nous divisons nos revenus par 15. Certes, le pouvoir d’achat au Honduras est plus bas. Ici, nos salaires équivalent à des bas salaires locaux. La simplicité c’est voir ce qui dans notre consommation, ici et en France, est vraiment indispensable pour vivre… Cela nous permet d’avoir le même niveau de vie que nos amis honduriens, d’éviter les pièges des riches occidentaux. Bien que nous essayons de réduire les différences pour nous mettre au niveau des nos amis honduriens, serons-nous toujours considérés comme des « blancs » ?

4/ Partager une expérience unique en couple
Nous sommes très heureux de partir en couple. Cette expérience fait partie des « grains de sel » que nous avons souhaités à notre couple lors de notre mariage. Nous souhaitons que notre couple puisse s’ouvrir à d’autres amitiés et s’enrichir de cette période de coopération. De plus, notre départ va nous permettre de découvrir des facettes de l’autre et de chacun de nous.
La transmission de notre expérience de couple, de notre Amour peut être une clé de notre coopération dans un pays où la famille est éclatée.

5/ Vivre un engagement de Foi et d’Eglise
A Paris, catholiques pratiquants, nous étions des simples consommateurs, ne trouvant pas le temps ou l’envie de nous investir dans notre paroisse. En partant comme volontaires, nous espérons pouvoir nous investir dans la paroisse, chose un peu plus facile étant donnée qu’ici à Olanchito, nous travaillons pour la Paroisse San Jorge et sommes en contact quotidien avec les 4 Pères mexicains.
En tant que volontaires de la Délégation Catholique pour la Coopération, nous sommes envoyés par l’Eglise de France.
Partir envoyés par l’Eglise, pour nous c’est agir pour le plus pauvre, en reconnaissant les valeurs de l’Eglise d’Amour, de charité, de fraternité entre les hommes. Ces valeurs sont partagées dans chacune des Eglises du monde !
Nous plaçons notre mission dans l’action au service de l’autre.

Merci à Laure, François-Xavier et Antoine qui ont su éveiller les aspirations que nous avions.

Merci à nos familles, amis et entreprises, qui nous ont soutenus dans notre projet.

vendredi 16 janvier 2009

Vague de froid sur le Honduras...

...la température oscille entre 18 et 25° C
...il pleut

"Tres Dias de lluvia y frio para Honduras" titre La Prensa - Le journal national

samedi 10 janvier 2009

Voyage Honduras - Guatemala

Après avoir passés Noël à Olanchito, nous sommes partis dans la nuit du jeudi 25 au vendredi 26 Décembre à San Pedro Sula accompagner Elisabeth et Alfred qui rentraient en France après 2 ans de coopération à Olanchito.

Il y eut 4 grandes étapes dans notre superbe parcours :

- Copan : A la découverte de la culture maya
Vendredi après midi : direction Copan Ruinas à l'Est du Honduras. Samedi matin découverte des vestiges mayas à Copan avec Juan Carlos un ami Hondurien, site maya magnifique, très riche au niveau architecture et culturel. Il est intéressant de s'imaginer l'organisation de la société maya et voir leur art d'une finesse incroyable. Le travail des archéologues est impressionnant : reconstruire un site à partir de tas de pierres, interpréter une civilisation à partir de hiéroglyphes laissés sur les monuments. Puis l’après-midi, visite de la charmante petite ville de Copan : rues pavées, maisons basses toutes de couleurs différentes avec toit en tuiles, ça monte ça descend, belle vue sur les montagnes environnantes. Nous continuons notre apprentissage de l’espagnol en essayant tant bien que mal de comprendre les blagues honduriennes de Juan Carlos.





- Antigua : Splendeur de l’architecture coloniale espagnole lors de son siècle d’Or
Nous quittons Juan Carlos le dimanche, et nous mettons en route pour le Guatemala à la découverte de la diversité de ce pays d'Amérique Centrale. Nous prenons un bus direction Antigua où nous retrouvons Jean, Morgan et Mathieu, des amis français. Lundi grande ballade dans les ruelles de la ville d’Antigua : visites des monastères et églises, découverte des plats locaux qui sont très proches des plats honduriens



- Lac Attitlan et ses villages : Une splendeur de la nature
Lundi soir, arrivée à Panajachel, village touristique bordant le lac Atitlan et entouré de volcans. A l’heure de l’apéro, nous tombons sur Damien Bagot voyageant avec un de ses amis, le hasard de la vie ! Nous échangeons sur le voyage au Guatemala : que voir, que faire, où dormir ?



Passage le mardi matin à Solola, car c’est jour de marché. Nous prenons un chicken bus ( Les anciens bus scolaires américains qu’on voit dans les films) sur une route de montagne, ambiance garantie, à trois par banquettes au lieu de 2. Tous les habitants des villages aux alentours montent au marché. Virage à gauche, virage à droite, coup de frein pour prendre une petite grand-mère et ses sacs au milieu de la montée. On s’accroche bien fort pour ne pas tomber de la banquette. Et Xav qui vient de prendre son café… Nous arrivons sains et saufs sur la place du marché après 30 minutes de montée. Le petit déj d’un petit touriste américain ne survivra pas à cette montée terrible. Vue imprenable sur le lac, marché ultra bondé, on a vraiment l’impression, même Maÿlis, d’être dans le monde de Gulliver… tellement on surplombe les habitants du village. Nous ne vous racontons même pas le pauvre Jean, notre Auvergnard d’1m92, qui s’accroche la tête à tous les auvents des stands, et poussé par les petites grands-mères parce qu’il n’avance pas assez vite. Nous profitons des senteurs, des couleurs, du bruit du marché de Solola.



Puis direction le village de Santiago, à 30 minutes de barque à l’opposé de Panajachel : paysage superbe du lac Atitlan entouré de volcans, des habitants habillés de vêtements traditionnels, magie également des jeux de lumière sur le lac. Balade dans le village et autres villages autour du lac, achats de tissus. Sportifs comme nous sommes nous nous essayons au kayak sur le lac destination la plage d’en face.




Nous passons le réveillon à Santiago autour d'un feu avec vue sur le lac et feu d'artifice splendide du village de Santiago. Au menu, barbecue avec poulet grillé, pommes de terre, sauce provençale, bières et rhum. BONNE ANNEE ! FELIZ ANO NUEVO !




- Rio-Dulce et Livingston : Ambiance caraîbes
Jeudi nous laissons nos 3 amis français qui partent au nord voir un site maya et nous nous dirigeons vers la mer des caraïbes avec un arrêt à Rio Dulce : nous nous trouvons un petit bungalow sur le Rio, repos, lecture, baignade, visite du château et (encore) kayak (on y prend goût, c’est quand les prochains JO ?) au programme. Le rio dulce est une ville composée de petites marinas pour de riches américains, servant de base pour des excursions sur la mer des Caraïbes.


Samedi nous partons en lencha (barque) sur le Rio retrouver nos compatriotes à Livingston. Le trajet s’effectue à fond les ballons sur un fleuve entouré de jungle. Nous sommes bringubalés pendant 2heures. Puis ambiance caraïbes sur la côte à Livingston : un village Garifuna : descendants d’esclaves) jungle, cascades, baignades, musique et mer chaude.

- Retour à Olanchito
Dimanche midi, nous repartons direction San Pedro Sula et lundi fin du voyage, retour à Olanchito à 16h. Nous avons fait un super périple, content de découvrir de nouveaux paysages et de revoir nos amis français.

Nous avons été également très heureux de rentrer à Olanchito, pour revoir nos amis honduriens, et nous installer. Hier grand lavage de notre petite maison : de la vaisselle, aux rideaux, vitres, sols et plafonds tout y est passé. Nous voilà installer et heureux d’avoir retrouvé un « chez nous ». Nous commençons l'organisation des livres de la bibliothèque lundi

mercredi 7 janvier 2009

Bonne Année

Nous vous souhaitons une très bonne année 2009
Que vos rêves se réalisent, que vos projets se concrétisent
Que votre santé soit excellente tout au long de l’année
Que vous puissiez vous émerveiller de chacun des petits bonheurs de la vie
Que cette année soit remplie de fraternité, d’échanges et de partages
Nous vous souhaitons de la joie dans chacun des moments de votre vie au quotidien au travail, en famille, avec vos amis…
Que vous continuiez à avancer, là où vous souhaitez aller