L'immaculada Concepcion au jour le jour par Maÿlis

Buenos dias ! Pour nous tout va bien à part que nos visas expirent le 28 Février soit samedi prochain. Mais le Padre Francisco n' a pas l'air de s' inquiéter, à priori c' est bon nous avons notre résidence, il attend juste que l' avocat renvoie les papiers à Olanchito. Jeudi, il a essayé de me rassurer en me disant que de toute manière personne n'allait venir nous chercher ici pour nous expulser du pays ! Vous imaginez que ça m' a beaucoup rassurée ! Ah les problèmes de Visa !

J' ai commencé au Collège il y a maintenant 15 jours. Une première dans l' enseignement et ça fait bizarre, mais je suis contente car l'intégration avec les élèves se passent bien. L' ambiance est bonne, et les relations pour le moment sont assez faciles. Par ailleurs j'ai un soutien important en la personne de la professeur et conseillère Glenda, qui m' aide dans mon nouveau rôle de conseillère pédagogique.

Ici la discipline est bien différente que celle qu' on peut trouver en France. Déjà l' uniforme est obligatoire dans toutes les écoles, qu'elle soit privée ou publique. A l' Immaculada Concepcion, c'est stricte, en plus de la tenue complète, il est interdit d' avoir du gel dans les cheveux et les garçons doivent avoir les cheveux courts, pas de bijoux, pas de boucles d' oreilles pendantes, et pas de maquillage bien sur pour les filles, enfin le chapelet autour du cou est obligatoire pour tous.

Cette semaine, j' ai 2 élèves que le minibus privé n' est pas venu chercher. Du coup j' ai été à la paroisse avec elles pour qu' elles appellent leurs parents. Aucun parent ne pouvait venir, du coup c' est le cousin de l' une d' entre elles qui est venu les chercher à 19H, soit une heure et demi après la sortie des cours ! Les parents ne s' inquiétaient pas, j' ai été atterrée par l' attitude des parents qui ne sont même pas inquiets de ne pas voir rentrer leur fille de 14 ans!

En ce qui concerne la gestion de l' emploi du temps, presque chaque jour j'ai un professeur qui ne vient pas. Du coup je passe 40 minutes dans la classe à surveiller les élèves. En 6ème, ils sont 46 élèves et ce n' est pas évident de les tenir tranquille. A leur demande, pour les occuper, j'ai commencé à leur enseigner quelques mots de français, je ne sais pas s' ils ont retenu quelque chose mais ils étaient heureux, chacun voulant que je prononce son prénom " à la française".

Voilà pour quelques nouvelles fraîches d' Olanchito, le week-end prochain, s' il fait beau, on va essayer d' aller enfin à Trujillo, sur la côte caraïbes.